Les 3 meilleurs films pornographiques 2018
1-Derrière la porte verte
Une jeune femme kidnappée, un cabaret, un spectacle hautement sexué, un parterre de spectateurs portant masques et habits de soirée, et une porte verte au fond de la scène, promesse de mille ébats surréalistes - d'ailleurs annoncés par une mime au visage diaphane. Puis un partenaire, deux, trois, dix, une caméra qui s'en va soudain cadrer l'orgie depuis le plafond pour composer de véritables toiles de Bosch libidineuses, et enfin, un orgasme dont le traitement warholien explose tranquillement le rythme régulier imposé jusque là. L'un des exemples les plus fascinants du porno 70's, doublé d'un huis clos unique.
2-Love
Gaspar Noé, l'homme qui passe sa vie à diviser les cinéphiles. C'est quand même incroyable que suite à l'intervention des abrutis de Promouvoir, ce Noé-là, le seul où il n'y a ni violence, ni traumatisme, ni sous-entendu incestueux, ni rapports sexuels non consentis, soit AUSSI le seul à s'être vu interdit aux moins de 18 ans !
Le monde à l'envers, mais peu importe. Love n'est, vis-à-vis des codes du genre, pas un film porno, au sens où il ne se sert pas de son script comme support à fantasmes. Ce genre de chose, Noé l'a déjà fait dans des clips, voire dans des courts. Love, comme son titre l'indique, est une histoire d'amour comme on en croise mille par an, à ceci près que Noé filme...tout.
Sexe et sentiments, monologues intérieurs et crises de colère infernales, gestes fuyants et caresses infinies. Ca rit, ça se dispute, ça jouit, ça cède à la colère, ça s'aime, ça prend le temps de s'aimer et de se faire du bien (vertigineuse séquence que cette première partie à trois sur fond de Maggot Brain) et Noé emballe ça avec un savoir faire technique étourdissant.
Au passage, l'une des plus étonnantes et stimulantes 3D que j'ai jamais vu. Tout ça pour une love story qui aurait pu ressembler à un téléfilm entre les mains d'un faiseur quelconque.
"Show me...how tender you can be.
3-La chatte à deux têtes
Finalement peu d'images porno dans cet opus signé et joué par l'excellent Jacques Nolot (le client fidèle de Julie dans L'Apollonide : souvenirs de la maison close, c'était lui), mais le portrait d'un lieu où on se sent vite chez soi malgré ou à cause d'une ambiance faite de misère sexuelle, de tendresse non feinte et de discussion entre deux séances. Loin du discours méta sur le X qu'on pourrait craindre, La Chatte à deux têtes incarne au contraire un excellent regard sur les clients du film pornographique. Sujet qui, en soi, est finalement assez rare.
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